Monday, July 25, 2005

Ce plat pays qui est le mien

Je ne vais pas vous faire le coup de la chanson chaque semaine, quand même…
Je tiens juste à vous faire partager ma fierté de Chti. Sur ma carte d’identité, il est en effet indiqué que je suis née à Lille : Belle capitale des Flandres, ville tour à tour espagnole, bourguignonne, néerlandaise… Mon nom de famille est bien de là bas, mes racines et mes souvenirs d’enfance aussi…
Pourquoi ce retour à mes origines, après tant d’années en région parisienne ? Je suis maintenant plus francilienne que lilloise, même si je comprends sans problème le chti, je le parle très mal avec un superbe accent parigot.

Tout simplement, parce que j’ai appris que certains Beffrois Belges et Français (23 dans le Nord Pas de Calais et la Picardie) étaient désormais inscrits au patrimoine mondial de L’Unesco.
Ce ne sont pas des chefs œuvres en péril, ils sont magnifiques et bien entretenus. Ils sont la fierté de notre région. Ils font partis de notre patrimoine. Certains ont été construits essentiellement entre la période médiévale et le XVIIe siècle, certains sont plus récents comme celui de Lille construit entre les deux guerres. Ils indiquaient le pouvoir de la bourgeoisie naissante face au pouvoir seigneurial symbolisé par les châteaux et le pouvoir religieux, par ses églises.
Tout un symbole…

Le Beffroi d'Armentieres (Nord)
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Il s’agit de mettre en valeur ce patrimoine et de montrer aux yeux des autres, tous ceux qui ne connaissent pas cette région, que le Nord n’est pas froid, ni gris…

Aujourd’hui, ces Beffrois font office d’Hôtel de Ville. Même si le beffroi de ma ville natale est inscrit à ce patrimoine, je tiens à nous montrer celui d’Armentières, ville qui a plus d’un titre est chère à mon cœur…
Ce Beffroi est de style renaissance flamande, il est l'oeuvre de l'architecte Louis Marie Cordonnier. Chaque heure, son carillon fait résonner l'air de "La Madelon" Ses vitraux représentent les anciennes activités locales : Tissage, Filature et Brasserie.

Ces Beffrois font le relief de ce plat pays, où l’on peut d’un seul regard embrasser tout l’horizon. La prochaine fois que vous prenez le TGV nord, Eurostar ou autres Thalys, vous en trouverez bien quelqu’uns qui accrocheront votre regard….

Monday, July 18, 2005

La belle vie


Un coin dans Paris
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En me posant un soir une terrasse de troquet, je buvais tranquillement un café. J’avais vue sur la place Colette. Je voyais passer le flot des inconnus… et je me suis souvenue de cette chanson…

Ô la belle vie
Sans amour
Sans soucis
Sans problème.
Hum la belle vie
On est seul
On est libre
Et l'on s'aime.
On s'amuse à passer avec tous ses copains
Des nuits blanches
Qui se penchent
Sur les petits matins.
Mais la belle vie
Sans amour
Sans soucis
Sans problème.

Oui la belle vie
On s'enlace
On est triste
Et l'on traîne.
Alors pense que moi je t'aime
Et quand tu auras compris
Réveille-toi
Je serai là
Pour toi.

Paroles: Jean Broussole. Musique: Sacha Distel 1973

Saturday, July 09, 2005

J’adore nos Touristes…


Le mur des "Je t'aime" à Paris
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Devinez qui fait le charme des balades parisiennes, que ce soit au Louvre, ou ailleurs ? Je vous le donne en mille comme en cent : Les Touristes, nos Touristes…

Et oui, outre l’aspect purement économique, un touriste, ça dépense plein de sous pour vivre, se balader et faire des achats divers et variés : la fameuse Tour Eiffel en plastique, le béret avec « J’aime Paris » brodé dessus, et autres « touristouries » plus ou moins heureuses…, faites un tour du côté de la Rue de Rivoli entre Concorde et Louvre, vous verrez de quoi je veux parler… L’imagination de ces marchands est sans bornes.

Pour en revenir à mon sujet, j’aime chez eux leur enthousiasme devant la Tour Eiffel d’abord... C’est déjà un beau sujet de perplexité en soi. Je peux me vanter de n’y avoir jamais mis les pieds comme tous bons parisien(ne)s de naissance ou d’adoption qui se respectent. Chose qui semblent plonger l’autre partie de la population mondiale (à savoir les non-parisiens) dans l’incrédulité la plus totale, mais bon passons…

Où, j’en étais… Oui, leur enthousiasme devant les choses les plus banales de votre belle ville, un troquet, où vous passez devant depuis des années sans le remarquer et devient leur QG pendant leur séjour, la petite rue qui a abrité tel écrivain, ou telle boulangerie où les croissants aux amandes sont si bons...
Nos chers Touristes sont friands de belles histoires, et certains connaissent mieux votre ville que nous (Oh, la honte…). Je me suis fait plusieurs fois grillée en flagrants délits d’ignorance, et j’ai du même coup appris des bouts de la petite histoire par des étrangers. Un comble… mais en même temps, quel plaisir de savoir que l’on peut toujours apprendre, et voir que notre ville suscite un tel intérêt…

Actuellement à chaque coin de rue, ça parle dans toutes les langues. C’est animé, ça bouge…
Qui ne s’est jamais retrouvé dans un métro bondé avec une vingtaine de jeunes touristes espagnols, c’est plutôt sportif, non ?
Ou bien être arrêté dans un carrefour par des touristes japonais totalement désespérés de trouver un jour les Champs Elysées ?
Et qui n’a pas suivi juste pour rire, un conférencier allemand avec son auditoire, dans les couloirs du Louvre ?

Ah nos chers Touristes…
Je remarque que je dis « Nos Chers Touristes », c’est un peu possessif, mais tellement affectueux…

Bon d’accord, je veux bien les prêter à d’autres pays… A la condition qu’ils nous reviennent très vite ici, en nous disant « J’ai beaucoup voyagé, j’ai vu plein de beaux paysages et de bien belles villes, mais finalement la France et Paris, ce n’est pas si mal et on y revient… ».

Et tant pis pour les Jeux de 2012, Paris restera toujours la plus belle !

Sunday, July 03, 2005

Quelle galère...


Le Radeau de la Méduse
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Le radeau de la Méduse (1819) de Géricault, me fait penser à mes cours de philosophies. Je dois vous avouer que les cours concernant l’Art était parmi ceux où j’étais la plus assidue… Le seul « le Monde de Sophie » a su me réconcilier avec la philo…

Notre professeur faisait un parallèle entre ce radeau et le climat politique en France de l’époque.
Il nous a parlés de la fameuse composition pyramidale, souligné les détails morbides, et raconté de nombreuses anecdotes.
Par exemple, Géricault ne savait pas peindre les pieds (cachés sous des chiffons) et prenait des cadavres comme modèle…

Et bien sûr, sur le sujet en lui-même…
Ce tableau relate le naufrage de la Méduse au large du Sénégal en 1816. Tandis que les officiers, menés par un capitaine royaliste incompétent, réquisitionnent les canots de sauvetage pour eux et quelques spéculateurs voyageant à bord, quatre-vingt-six hommes sont relégués sur un radeau. Seulement quinze d’entres eux seront encore en vie, lorsque l’Argus se portera à leur secours.
Cet événement fera scandale en France.

En le revoyant dernièrement, j’ai surtout pensé au naufrage en lui-même et ces personnes guettant la moindre voilure à l’horizon. Les derniers donnant leurs dernières forces pour agiter des lambeaux de vêtements.

Et puis, j’ai aussi pensé à la prochaine navigation…
Heureusement, nous sommes entre personnes compétentes. Nous ne prenons pas de risques inutiles. Mais bon, nous ne sommes jamais à l’abri d’un grain plus fort qu’un autre…